2019
Ecole de Cologne, XVIe s., Le martyre de Sainte Ursule de Cologne, huile sur panneau, 67x88,5 cm Pr
Ecole de Cologne, XVIe s., Le martyre de Sainte Ursule de Cologne, huile sur panneau, 67x88,5 cm
Provenance : Collections Tronchin, cabinet de Bessinge; Acquis en 1938 par Xavier Givaudan (1867-1966), puis par succession au propriétaire actuel
Condition
Le panneau d’origine a été contrecollé sur un panneau. Bonne planéité de l’ensemble.
Ceci probablement lié à une fente verticale, visible sur le 3/4 droite qui aujourd’hui est consolidée et retouchée fente en bas à gauche verticale remontant sur environ 20 cm. Elle aussi retouchées.
Bonne adhésion de la couche picturale, bonne planéité de l’ensemble
Sous lumière UV comme lumière naturelle, on peut remarquer des retouches sur l'ensemble: Celles-ci concernent majoritairement la partie inférieure au niveau de la bordure et plusieurs fentes anciennes qui ont été consolidées. De nombreuses petites retouches mineures sur l’ensemble.
Toutes ces retouches sont facilement visibles sur les photographies prises en lumière UV par des taches noires (voir photos)
Les petites reprises dans les fonds sont principalement liées à un réseau de craquelures verticales qui a été repris afin de le rendre moins visible.
La matière est légèrement dépigmentée, usée
Présence d’une couche de vernis de restauration transparente et homogène sur l’ensemble.
The original panel has been mounted onto another panel. The overall planarity is good.
This is probably related to a vertical crack, visible on the lower right three-quarters, which has now been consolidated and retouched. There is also a vertical crack on the lower left, approximately 20 cm long, which has also been retouched.
Good adhesion of the paint layer, good overall planarity.
Under UV light, as well as natural light, retouching can be observed mostly in the lower part, near the border, and where the old panel cracks have been consolidated. There are numerous minor retouches throughout.
All these retouches are easily visible in photographs taken under UV light, appearing as black spots (see photos).
The small touch-ups in the background are mainly related to a network of vertical cracks that was addressed to make them less visible.
The pictorial layer is slightly depigmented/worn.
There is a layer of transparent and even restoration varnish applied across the entire surface.
Provenance
Les frères Xavier (1867-1966) et Léon (1875-1936) Givaudan ont connu le succès grâce à une industrie florissante produisant des parfums de synthèse, des produits chimiques et des savons. Xavier Givaudan s’installe à Geneve en 1917 où il achète un hôtel particulier à l’angle de la rue de la Cloche et du quai du Mont-Blanc. En 1938, après l’avoir loué plusieurs années, il acquiert le domaine de Bessinge, propriété de 50 hectares située à l’emplacement de l’actuel golf de Cologny. Peu après sa mort, les héritiers vendent le domaine tout en préservant une grande partie des collections dont les tableaux inclus dans ce catalogue. Les lots 2015, 2016 et 2018 à 2022 proviennent de cette propriété et apparaissent pour la première fois sur le marché. Bessinge fut la propriété de la célèbre famille Tronchin qui joua un rôle déterminant à Genève pendant près de trois siècles. Le domaine fut acheté en 1764 par Jacob Tronchin (1717-1801) et la demeure construite en 1840 par Henri Tronchin (1794-1865). Il restera aux mains de la famille jusqu’à son acquisition par Xavier Givaudan. Le docteur Théodore Tronchin (1709-1781) est renommé dans toute l’Europe pour ses qualités de médecin et l’inoculation des premiers vaccins aux enfants de têtes couronnées (lot 2015 et 2022). La collection d’art prend son essor avec le Conseiller François Tronchin (1704-1798). Ce dernier était un membre éminent du patriarcat genevois, membre du Conseil des Deux-Cents et du Petit Conseil de Genève, écrivain et ami de Diderot, il fit venir Voltaire à Genève. Politicien et homme de lettres renommé, il est aujourd’hui célèbre en tant qu’important collectionneur d’art et expert en peinture, reconnu de Paris à Saint-Pétersbourg, en témoigne la vente de sa première collection à l’impératrice Catherine II de Russie en 1770. A sa mort, Jean-Armand Tronchin, son neveu, fit choisir par l’artiste Prud'hon et le premier directeur du Louvre Vivant-Denon, trente tableaux qui devinrent le cœur de la collection d’art de la famille Tronchin. La maison Piguet a déjà mis aux enchères des tableaux et objets provenant de cette propriété en mars, septembre et décembre 2017. Aujourd’hui, nous avons le plaisir et l’honneur de proposer à l’encan un ensemble remarquable provenant de cette collection, notamment une impressionnante vue de Genève (lot 2018) qui nous dévoile la ville et ses remparts à l’époque de l’Escalade…
Cette œuvre de l’École de Cologne du XVIe siècle s’inscrit dans le cycle du martyre de Sainte Ursule, une série d’images relatant la légende de la Sainte et de ses compagnes, dont la popularité était particulièrement forte en Rhénanie. Fidèle aux caractéristiques de cette école, la peinture présente une composition dense et détaillée, une palette de couleurs vives et une approche narrative directe, marquant encore une influence gothique tardive malgré l’émergence des codes de la Renaissance nordique. Le cycle de Sainte Ursule retrace son voyage de Bretagne (ou d’Angleterre selon les versions) à Rome, suivi de son retour tragique à Cologne, où elle et ses compagnes furent massacrées par les Huns. L’École de Cologne, attachée aux traditions locales et aux récits édifiants, a produit plusieurs cycles illustrant cette histoire, renforçant ainsi le culte de la sainte dans la région. L’épisode représenté ici correspond au massacre des compagnes de Sainte Ursule lors de leur retour à Cologne. Cet événement, bien que central dans la légende, est rarement représenté dans l’iconographie traditionnelle.
Ecole de Cologne, XVIe s., Le martyre de Sainte Ursule de Cologne, huile sur panneau, 67x88,5 cm
Provenance : Collections Tronchin, cabinet de Bessinge; Acquis en 1938 par Xavier Givaudan (1867-1966), puis par succession au propriétaire actuel
Condition
Le panneau d’origine a été contrecollé sur un panneau. Bonne planéité de l’ensemble.
Ceci probablement lié à une fente verticale, visible sur le 3/4 droite qui aujourd’hui est consolidée et retouchée fente en bas à gauche verticale remontant sur environ 20 cm. Elle aussi retouchées.
Bonne adhésion de la couche picturale, bonne planéité de l’ensemble
Sous lumière UV comme lumière naturelle, on peut remarquer des retouches sur l'ensemble: Celles-ci concernent majoritairement la partie inférieure au niveau de la bordure et plusieurs fentes anciennes qui ont été consolidées. De nombreuses petites retouches mineures sur l’ensemble.
Toutes ces retouches sont facilement visibles sur les photographies prises en lumière UV par des taches noires (voir photos)
Les petites reprises dans les fonds sont principalement liées à un réseau de craquelures verticales qui a été repris afin de le rendre moins visible.
La matière est légèrement dépigmentée, usée
Présence d’une couche de vernis de restauration transparente et homogène sur l’ensemble.
The original panel has been mounted onto another panel. The overall planarity is good.
This is probably related to a vertical crack, visible on the lower right three-quarters, which has now been consolidated and retouched. There is also a vertical crack on the lower left, approximately 20 cm long, which has also been retouched.
Good adhesion of the paint layer, good overall planarity.
Under UV light, as well as natural light, retouching can be observed mostly in the lower part, near the border, and where the old panel cracks have been consolidated. There are numerous minor retouches throughout.
All these retouches are easily visible in photographs taken under UV light, appearing as black spots (see photos).
The small touch-ups in the background are mainly related to a network of vertical cracks that was addressed to make them less visible.
The pictorial layer is slightly depigmented/worn.
There is a layer of transparent and even restoration varnish applied across the entire surface.
Provenance
Les frères Xavier (1867-1966) et Léon (1875-1936) Givaudan ont connu le succès grâce à une industrie florissante produisant des parfums de synthèse, des produits chimiques et des savons. Xavier Givaudan s’installe à Geneve en 1917 où il achète un hôtel particulier à l’angle de la rue de la Cloche et du quai du Mont-Blanc. En 1938, après l’avoir loué plusieurs années, il acquiert le domaine de Bessinge, propriété de 50 hectares située à l’emplacement de l’actuel golf de Cologny. Peu après sa mort, les héritiers vendent le domaine tout en préservant une grande partie des collections dont les tableaux inclus dans ce catalogue. Les lots 2015, 2016 et 2018 à 2022 proviennent de cette propriété et apparaissent pour la première fois sur le marché. Bessinge fut la propriété de la célèbre famille Tronchin qui joua un rôle déterminant à Genève pendant près de trois siècles. Le domaine fut acheté en 1764 par Jacob Tronchin (1717-1801) et la demeure construite en 1840 par Henri Tronchin (1794-1865). Il restera aux mains de la famille jusqu’à son acquisition par Xavier Givaudan. Le docteur Théodore Tronchin (1709-1781) est renommé dans toute l’Europe pour ses qualités de médecin et l’inoculation des premiers vaccins aux enfants de têtes couronnées (lot 2015 et 2022). La collection d’art prend son essor avec le Conseiller François Tronchin (1704-1798). Ce dernier était un membre éminent du patriarcat genevois, membre du Conseil des Deux-Cents et du Petit Conseil de Genève, écrivain et ami de Diderot, il fit venir Voltaire à Genève. Politicien et homme de lettres renommé, il est aujourd’hui célèbre en tant qu’important collectionneur d’art et expert en peinture, reconnu de Paris à Saint-Pétersbourg, en témoigne la vente de sa première collection à l’impératrice Catherine II de Russie en 1770. A sa mort, Jean-Armand Tronchin, son neveu, fit choisir par l’artiste Prud'hon et le premier directeur du Louvre Vivant-Denon, trente tableaux qui devinrent le cœur de la collection d’art de la famille Tronchin. La maison Piguet a déjà mis aux enchères des tableaux et objets provenant de cette propriété en mars, septembre et décembre 2017. Aujourd’hui, nous avons le plaisir et l’honneur de proposer à l’encan un ensemble remarquable provenant de cette collection, notamment une impressionnante vue de Genève (lot 2018) qui nous dévoile la ville et ses remparts à l’époque de l’Escalade…
Cette œuvre de l’École de Cologne du XVIe siècle s’inscrit dans le cycle du martyre de Sainte Ursule, une série d’images relatant la légende de la Sainte et de ses compagnes, dont la popularité était particulièrement forte en Rhénanie. Fidèle aux caractéristiques de cette école, la peinture présente une composition dense et détaillée, une palette de couleurs vives et une approche narrative directe, marquant encore une influence gothique tardive malgré l’émergence des codes de la Renaissance nordique. Le cycle de Sainte Ursule retrace son voyage de Bretagne (ou d’Angleterre selon les versions) à Rome, suivi de son retour tragique à Cologne, où elle et ses compagnes furent massacrées par les Huns. L’École de Cologne, attachée aux traditions locales et aux récits édifiants, a produit plusieurs cycles illustrant cette histoire, renforçant ainsi le culte de la sainte dans la région. L’épisode représenté ici correspond au massacre des compagnes de Sainte Ursule lors de leur retour à Cologne. Cet événement, bien que central dans la légende, est rarement représenté dans l’iconographie traditionnelle.
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Important Information
REMISE DES LOTS : Vendredi 21 mars - 11h - 17h Samedi 22 mars - 10h - 14h Lundi 24 mars - 11h - 17h