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SAINT-ESPRIT (Ordre du). Marc d'or des ordres du Roy et Rentes sur l'ordre du St esprit. 1771-1781\.
SAINT-ESPRIT (Ordre du). Marc d'or des ordres du Roy et Rentes sur l'ordre du St esprit. 1771-1781. 14 vol. in-folio de compte manuscrits reliés plein veau léopardé, dos ornés et dorés, plats frappés du titre et noms des responsables en lettres dorées (Reliure de l'époque). Exemplaires "triples" copiés sur les originaux des comptes effectués par François Louis Tronchin, Trésorier Général, et de Le Vacher Duplessis, Procureur, détaillant nominativement les taxes prélevées et reversées à l'Ordre du Saint-Esprit entre 1771 et 1781.
Le Marc d’or était une somme d’argent symbolique versée par les nouveaux chevaliers de l’Ordre du Saint-Esprit lors de leur réception. Cette offrande servait à financer les cérémonies de l’ordre, l’entretien de ses membres, ou des œuvres de charité. Le terme "marc" désigne ici une ancienne unité de poids utilisée pour mesurer les métaux précieux, notamment l’or et l’argent. De 1771 à 1781, l’Ordre du Saint-Esprit continue à fonctionner comme instrument de prestige monarchique. Louis XV puis Louis XVI utilisent l’ordre pour renforcer les liens avec la noblesse, surtout dans un contexte de tensions croissantes (réformes, opposition parlementaire, critiques du luxe de la cour). Les cérémonies, bien que plus espacées, conservent une importance symbolique, et le Marc d’or reste un marqueur de rang.
Les 11 ouvrages du Marc d'Or rassemblent les comptes des années 1771 (1 vol.), 1773 (2 vol.), 1775 (2 vol.), 1777 (2 vol.), 1779 (2 vol.) et 1781 (2 vol.). Les 3 livres de Rentes exposent les comptes de 1775 (1 vol.) et 1777 (2 vol). Ces 14 volumes sont entièrement manuscrits. Bel ensemble
Provenance : Bibliothèque Tronchin-Givaudan puis par descendance jusqu’aux propriétaires actuels
Condition
Bon état général
Reliures:
Plusieurs coins enfoncés ou épidermés
Plats légèrement frottés avec quelques griffures pour certains
Quelques coiffes arrachées et mors fendus
Enfoncement, dégâts et manques en bordure du plat du livre de Rentes de 1775
Pages intérieures:
Propres, avec quelques rousseurs éparses pour certains volumes
Rentes s.l. du s. Esprit, ouvrage le plus fin : [90] ff. [3] ff. blancs
Marc d'or Année 1775, vol. le plus gros : [453] ff., [2] ff. blancs
Provenance
Rassemblée et conservée par plusieurs générations des familles Tronchin et Givaudan, la bibliothèque Tronchin-Givaudan témoigne d’un profond attachement au savoir, à la conscience historique et à l’exceptionnel. La sélection que nous avons l’honneur de proposer aux enchères met en valeur un équilibre subtil entre érudition et art de vivre.
Composé majoritairement d’ouvrages des XVIIIe et XXe siècles, cet ensemble couvre plus de cinq siècles de production imprimée, en étroite relation avec l’histoire de Genève et de la famille Tronchin, l’une des grandes lignées patriciennes de la cité, aujourd’hui éteinte. Quelques titres du XVIIe siècle renvoient aux origines de cette descendance, notamment autour de la figure de Théodore Tronchin (lot 2567). C’est cependant au XVIIIe siècle, avec l’acquisition du domaine de Bessinge par Jacob Tronchin en 1764, que la collection prend véritablement corps. Les ouvrages, souvent dotés des ex-libris de Jean Armand Tronchin (1732–1813) et de son fils Henri (1794– 1865), composent un ensemble fidèle aux idéaux des Lumières, mêlant droit public, humanités classiques, sciences, récits de voyages (lots 2471, 2479, 2554...), pièces majeures de l’imprimerie du XVIIIe siècle — dont le plan de Paris par Turgot (lot 2591) — et éditions rares aux armes royales, telles que celles de Madame de Pompadour (lot 2545).
Au tournant du XXe siècle, une nouvelle page s’ouvre lorsque Xavier Givaudan (1867-1966), personnalité marquante de l’essor industriel aux côtés de son frère Léon Givaudan (1875–1936) dans les domaines du parfum de synthèse, des produits chimiques et du savon, établi en Suisse en 1917, acquiert le domaine en 1938 après l’avoir loué quelques années. La bibliothèque et les ouvrages sont préservés et en partie transmis aux descendants.
Son frère Léon Givaudan compose de son côté une collection bibliophile centrée sur le livre Art Déco, réunissant des ouvrages sublimés par des reliures signées de grands relieurs contemporains (lots 2606, 2626, 2648...). Sa bibliothèque fut dispersée aux enchères le 3 juin 1988 à Paris.
André Givaudan (1895-1973), le fils de Xavier Givaudan, nourrit lui aussi un attrait particulier pour la littérature en rejoignant plusieurs sociétés bibliophiles et complète l’ensemble de quelques illustrés modernes.
Tous les lots marqués en brun dans le catalogue imprimé proviennent de la Collection Tronchin-Givaudan, puis par descendance jusqu’aux propriétaires actuels.
SAINT-ESPRIT (Ordre du). Marc d'or des ordres du Roy et Rentes sur l'ordre du St esprit. 1771-1781. 14 vol. in-folio de compte manuscrits reliés plein veau léopardé, dos ornés et dorés, plats frappés du titre et noms des responsables en lettres dorées (Reliure de l'époque). Exemplaires "triples" copiés sur les originaux des comptes effectués par François Louis Tronchin, Trésorier Général, et de Le Vacher Duplessis, Procureur, détaillant nominativement les taxes prélevées et reversées à l'Ordre du Saint-Esprit entre 1771 et 1781.
Le Marc d’or était une somme d’argent symbolique versée par les nouveaux chevaliers de l’Ordre du Saint-Esprit lors de leur réception. Cette offrande servait à financer les cérémonies de l’ordre, l’entretien de ses membres, ou des œuvres de charité. Le terme "marc" désigne ici une ancienne unité de poids utilisée pour mesurer les métaux précieux, notamment l’or et l’argent. De 1771 à 1781, l’Ordre du Saint-Esprit continue à fonctionner comme instrument de prestige monarchique. Louis XV puis Louis XVI utilisent l’ordre pour renforcer les liens avec la noblesse, surtout dans un contexte de tensions croissantes (réformes, opposition parlementaire, critiques du luxe de la cour). Les cérémonies, bien que plus espacées, conservent une importance symbolique, et le Marc d’or reste un marqueur de rang.
Les 11 ouvrages du Marc d'Or rassemblent les comptes des années 1771 (1 vol.), 1773 (2 vol.), 1775 (2 vol.), 1777 (2 vol.), 1779 (2 vol.) et 1781 (2 vol.). Les 3 livres de Rentes exposent les comptes de 1775 (1 vol.) et 1777 (2 vol). Ces 14 volumes sont entièrement manuscrits. Bel ensemble
Provenance : Bibliothèque Tronchin-Givaudan puis par descendance jusqu’aux propriétaires actuels
Condition
Bon état général
Reliures:
Plusieurs coins enfoncés ou épidermés
Plats légèrement frottés avec quelques griffures pour certains
Quelques coiffes arrachées et mors fendus
Enfoncement, dégâts et manques en bordure du plat du livre de Rentes de 1775
Pages intérieures:
Propres, avec quelques rousseurs éparses pour certains volumes
Rentes s.l. du s. Esprit, ouvrage le plus fin : [90] ff. [3] ff. blancs
Marc d'or Année 1775, vol. le plus gros : [453] ff., [2] ff. blancs
Provenance
Rassemblée et conservée par plusieurs générations des familles Tronchin et Givaudan, la bibliothèque Tronchin-Givaudan témoigne d’un profond attachement au savoir, à la conscience historique et à l’exceptionnel. La sélection que nous avons l’honneur de proposer aux enchères met en valeur un équilibre subtil entre érudition et art de vivre.
Composé majoritairement d’ouvrages des XVIIIe et XXe siècles, cet ensemble couvre plus de cinq siècles de production imprimée, en étroite relation avec l’histoire de Genève et de la famille Tronchin, l’une des grandes lignées patriciennes de la cité, aujourd’hui éteinte. Quelques titres du XVIIe siècle renvoient aux origines de cette descendance, notamment autour de la figure de Théodore Tronchin (lot 2567). C’est cependant au XVIIIe siècle, avec l’acquisition du domaine de Bessinge par Jacob Tronchin en 1764, que la collection prend véritablement corps. Les ouvrages, souvent dotés des ex-libris de Jean Armand Tronchin (1732–1813) et de son fils Henri (1794– 1865), composent un ensemble fidèle aux idéaux des Lumières, mêlant droit public, humanités classiques, sciences, récits de voyages (lots 2471, 2479, 2554...), pièces majeures de l’imprimerie du XVIIIe siècle — dont le plan de Paris par Turgot (lot 2591) — et éditions rares aux armes royales, telles que celles de Madame de Pompadour (lot 2545).
Au tournant du XXe siècle, une nouvelle page s’ouvre lorsque Xavier Givaudan (1867-1966), personnalité marquante de l’essor industriel aux côtés de son frère Léon Givaudan (1875–1936) dans les domaines du parfum de synthèse, des produits chimiques et du savon, établi en Suisse en 1917, acquiert le domaine en 1938 après l’avoir loué quelques années. La bibliothèque et les ouvrages sont préservés et en partie transmis aux descendants.
Son frère Léon Givaudan compose de son côté une collection bibliophile centrée sur le livre Art Déco, réunissant des ouvrages sublimés par des reliures signées de grands relieurs contemporains (lots 2606, 2626, 2648...). Sa bibliothèque fut dispersée aux enchères le 3 juin 1988 à Paris.
André Givaudan (1895-1973), le fils de Xavier Givaudan, nourrit lui aussi un attrait particulier pour la littérature en rejoignant plusieurs sociétés bibliophiles et complète l’ensemble de quelques illustrés modernes.
Tous les lots marqués en brun dans le catalogue imprimé proviennent de la Collection Tronchin-Givaudan, puis par descendance jusqu’aux propriétaires actuels.
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REMISE DES LOTS : Vendredi 20 juin - 11h - 17h Samedi 21 juin - 10h - 14h Lundi 23 juin - 11h - 17h